D'infinis paysages via Batouri...suite après Pâque
Reprenons le cours des paysages infinis de ce Printemps des Poètes 2011 avec ce carré de verdure où chantent les mots !
C'est avec beaucoup de coeur que les ateliers se sont déroulés...Les coeurs, Pauline connaît bien, elle a pensé au Japon, à la tristesse d'une terre asservie qui n'en peut plus et pourtant qui respire encore.
Cœur d’amour,
La mer se calme,
Plus d’immenses vagues
Qui détruisent tout sur leur passage.
La terre s’endort, elle en a marre.
On rentre dans un triste univers.
Le cœur du paysage
Est triste à l’infini.
Pauline, St-Amand
Arbres verts luisants
Eclairés par la douce lumière du soleil
Nature défendue
Ta couverture de feuilles
Ton oreiller de buissons
Berce l’homme.
Le chant de tes oiseaux
Endort tout doucement
Le fleuve ruisselant
Le fleuve de l’Amour
Le fleuve de la vie. Aurore,
Aurore, St-Amand
Il y a des arbres
des rochers blancs
Il y a aussi une princesse
des gens et des pingouins
Il y a la mer
et des fleurs roses
rouges vertes
Il y a aussi un chien qui danse
dans les branches et les feuilles
Théo, St-Amand
A quelques heures de chez moi
Un éperon rocheux
Aux couleurs multiformes
Faisant incessante l’immense beauté
Où je trouve chaque quinze août
Une envie d’espérer vivre
Sur sa berçante humidité
Je suis resté dans ce monde inconnu
De couleur
De lumière faisant flamme jaune
Dans mon cœur noir
Ilaire, Batouri
Ouvre-moi ton cœur
Ouvre-moi ton cœur, comme ces portes de l’éden te sont ouvertes.
Offre-moi ta fraîcheur, comme la verdure de ces plantes à la nature est offerte.
Lègue-moi ta rosée, comme à ces arbres est léguée la brume.
Couvre-moi de ton feuillage, comme la mère poule le fait de ses plumes.
Et par-dessus ces bienfaits qu’offre la nature,
Seul le ciel simulé me dira immature.
Nadine, Batouri
Le son d’un ciel
Murmure en moi,
Vent du cœur
Murmure en toi
Ciel bleu
Qui désire me parler
Je ferme mes yeux
Et j’ouvre mon cœur
À la soif de te parler
Ciel bleu,
Mer bleue,
C’est vous le silence
De mes amours immenses
Le silence d’un temps.
Le silence du temps.
Rodolphe, Batouri
Nous essayons d'imaginer les paysages de nos amis, là-bas ; c'est difficile. Alors, nous laissons les mots venir au devant de nous, quelques fois, ils ouvrent nos yeux grâce aux images que nous recevons dans les poèmes qui sont des tableaux.
La larme du lion
L’embrasé soleil la braise ;
La larme du lion d’orient
Coule comme allant buter contre une falaise,
Son silence est brisé par les faïences d’amants,
Son silence mendie le voisinage, songe de bois,
Son silence écoute en son sein une voix
Qui lui feinte : Rugis ! « Kadey ».
Et ses chevelures marronnes verdissent,
Quémandent et s’accaparent toutes délices,
Son cou couronné des plaquettes d’azur l’ouvre au pays.
Nadine, Batouri
Ecriture à partir d’une photo
J’admire cette vaste montagne
Où circule le vent doux
Parsemé d’arbustes
arbustes teints de neige
Au ciel bleu je contemple sa douceur
douceur qui me comble l’esprit
Jean, Batouri
Le paysage des idées
Sur un tapis d’idées,
Une foule de mots.
Des exclamations,
Des interrogations,
Un pauvre qui pleure.
Politiciens de sang,
Égoïstes de mort,
J’ai vu vos phrases,
Toutes nues,
Tomber dans le néant.
Au cœur des Idées qui gravitent,
Dans le cosmos des réflexions,
Non des billets, ni des bijoux,
Mais des enfants sales qui sourient.
Franck Stéphane, Batouri
Vaste mer
Où circule une eau douce
Remplie de petits poissons
Eau claire et pure
D’une infinie beauté
Vaste mer
Au souffle doux
Sur le sable mouvant
D’une couleur de soleil
Sonia, Batouri
Nous ne recevons pas de dessins de nos amis de Batouri pendant les ateliers, et peu de photos que nous pouvons retransmettre, techniquement c'est difficile, mais nous savons qu'il y a eu quelques calligrames de réalisés, nous les recevrons peut-être en juillet/août, avec la visite du Pr Serge. A St-Amand, nous ne manquons pas d'illustrations, les enfants aiment dessiner qu'écrire, alors il partagent !
Sous forme de calligramme
Une vaste étendue,
Des montagnes qui s’effacent.
Des pierres, des roches,
Une vie parsemée.
Sur les virages de la peur,
Un homme,
Qui rêve sa vie,
Un songe infini.
[Il y a des espaces où
L’HOMME
passé, présent et futur se confondent.]
Franck Stéphane, Batouri
J’ai vu là-bas des arbres
Des feuilles
Par la fenêtre
J’ai bougé et bien regardé
De mes yeux
Une rue une maison une cheminée
Plus loin plus loin
Des branches, des bagages
Pour un déterminant voyage.
Plus loin plus loin
C’est la mer !
Justin, St-Amand